Nouveau Brunswick et Ile du Prince Edouard

Publié le par Moi

les dernières vacances en images. (mon dicton à moi, c'est "vaut mieux tard que jamais!!")

Après 10 jours de festival, direction le Nouveau-Brunswick, province maritime de l'est du Canada. Le NB a la particularité d'être la seule province officiellement bilingue de tout le Canada. Pratique.... (le séjour en Ontario m'a suffit pour "practicer mon english" !! )
(Seul le Québec est seulement francophone, le reste est anglophone. Le Canada est officielement bilingue mais c'est une confédération de provinces à lois propres!)




Nous aurons vu beaucou d'animaux pendant ces quelques jours d'escapades: aigles, cormorans, raton-laveur, moustiques (!!!) cerf de Virgine et.... lama !

non, nous ne sommes pas au Pérou et nous n'avons rien bu, enfin presque !

Frédéricton, la capitale, et sa caserne by night
(y a rien à voir à Frédéricton hormis les rubans jaunes "support our troops" ... à fond militaire chez les english!!)


Hartland et son pont couvert le plus long du monde. Les ponts couverts disparaissent progressivement des routes et chemins canadiens. Celui-ci semble protégé d'une future démolition...
A noter : le Westfalia, le van des hippies de chez Volkswagen, encore très courant pour les "fin de semaines" (=week-end) et les vacances des Canadiens. (c'est même devenu branchouille d'avoir un westfalia au Québec!!)

Ile de Compobello, lieu de résidence estivale de F.D.Roosevelt.
Pour la petite histoire, Roosevelt devait traverser la frontière pour retourner dans le Maine ou se rendre au large des côtes canadiennes pour signer ses papiers officiels. Un président US ne doit pas être sous "emprise étrangère"... même si c'est sa maison d'été dans le pays voisin !



(pour un peu on passait aux States! heureusement, c'était assez "visible" comme frontière... si ce n'avait pas été un pont, ce n'est pas les panneaux canadiens inexistans qui nous auraient indiqué qu'on quittaient le pays!)


Petite balade dans le parc de la Baie de Fundy, où entre la brume et les arbres de bayou, on joue à "où est Valentine?".

Hopwell Rocks et le plus grand marnage du monde (la hauteur entre la marée basse et la marée haute est la plus importante au monde)

L'île du Prince Edouard ("IPE" pour les intimes, "PEI" pour  ceux qui se la jouent en anglais!!)
Sympa, mais un peu humide....
IPE se caractérise par ses couleurs : le rouge de la terre, le bleu de la mer et le vert des champs de patates (pays des usines Mc Cain!!)
IPE a egalement comme particularité d'inspirer la litterature canadienne. L'epopée acadienne "Evengeline" se déroule dans la partie nord de l'île, alors Lucy Maud Montgomery y situe l'histoire de son roman "Anne... la maison aux pignons verts" (Anne of Green Gables).
 (jamais vu un truc aussi niant-niant... c'est pas pour rien que l'adaptation télé passait sur M6 !)


Malheureusement, le séjour sur l'île a été écourté par la pluie. Une innodation nocturne de la tente aura eu raison de nous, et après une journée au motel certes sympathique (pas besoin de surveiller la voiture toute la nuit comme en Ontario...) mais il n'y a rien à faire sur une île quand c'est le déluge! Nous quittons donc IPE pour la chaleur et le soleil de la péninsule acadienne.


Pont de la Confédération qui relie IPE au Nouveau-Brunswick.


Moncton et sa côte magnetique (arnaque à touriste, mais ça fout les boules quand même quand on est au volant = la voiture est sensé remonter toute seule une côte en marche arrière... sauf qu'on m'avait pas dit que l'arnaque était dans le fait que la voiture prennait beaucoup de vitesse dans une pente qu'on ne distingue pas par effet d'optique)

Shediac, capitale mondiale du homard !

(Jason et son nouvel ami, le pêcheur de homard!!)


la Dune de Bouctouche

camping à la ferme franco-acadien, là où il ne faut jamais arriver en retard à une invit de dégustation de vin local !



Petit arrêt à Grande-Anse... village acadien jusqu'au bout du phare !


Carquet et le village acadien
Reconstitution d'un village historique, c'est comme la Petite maison dans la prairie, laura Ingals en moins !


Campbelton et son saumon


Retour au Québec et ses routes toutes pourries... Le Québec ne fait pas assez adopter ses routes! (les routes du NB sont sponsorisées par les asso ou les rotary et  "lions clubs" locaux!)


L'histoire de l'Acadie :

L'Acadie est le nom d'une des anciennes colonies de la France en Amérique du Nord, voisine de la Nouvelle-France.

En 1713, la partie la plus peuplée de l'Acadie et ses 1 700 habitants sont cédés à la Grtande-Bretagne. 400 soldats britanniques restent sur place et un gouvernement militaire évite à la Grande-Bretagne de devoir créer une législature à majorité acadienne. La partie cédée à la Grande-Bretagne prend le nom de Nouvelle Ecosse. La France conserve l'Île Royale (aujourd'hui ile du Cap-Breton). Les Acadiens tentent de demeurer « neutres » dans les conflits entre les deux métropoles et refusent de prêter le serment d'allégence au roi de Grande-Bretagne qui est exigé par les autorités coloniales. Cependant, la « paix » franco-britannique est toute relative dans cette région de l'Amérique. La guérilla amérindienne, alliée à la France, est constante.

En 1755 eu lieu l'évènement majeur de l'histoire acadienne : le Grand Dérangement.
La Déportation des Acadiens, ou le Grand Dérangement, est une expression utilisée pour désigner l'expropriation massive et la déportation des Acadiens, peuple francophone d'Amérique, lors de la prise de possession par les Britanniques des anciennes colonies françaises en Amérique.
Le mythe identitaire des générations entières d'Acadiens, est incarné dans le personnage d'Evangeline, héroïne du célèbre poème de l'Américain Henry Wadsworth Longfellow écrit en 1847 et dont le sujet s'inspire de la déportation des Acadiens en 1755. Il raconte les amours et l'odyssée d'Évangéline Bellefontaine et de Gabriel Lajeunesse, deux Acadiens déportés de Nouvelle-Écosse en Louisiane à bord de vaisseaux différents, au lendemain de leurs fiançailles dans l'église de Grand-Pré. Ils ne se retrouvent que longtemps plus tard à Philadelphie alors qu'il est mourant dans l'hospice des soeurs de la Charité, dont elle fait partie.


En Acadie, même les poteaux sont peints aux couleurs du drapeau !


Le drapeau tricolore bleu-blanc-rouge, proposé par le curé Marcel-François Richard, fut choisi le 15 août 1884 lors de la deuxième convention nationale de l'Acadie à Miscouche. Monseigneur Richard choisit ce drapeau en souvenir des origines françaises du peuple acadien et en hommage à ses pères fondateurs. Une étoile dorée ou "stella maris", l'étoile de mer, fut ajoutée à sa partie bleue. Cette étoile de couleur papale guide le peuple comme les marins et en rappelle sa foi catholique romaine. Elle est aussi le symbole de la Vierge, Notre-Dame de l'Assomption, patronne et protectrice de l'Acadie. On voit alors que l'Acadie utilisait des symboles religieux pour unifier les Acadiens. (Voir Wiki )

Les différences historiques entre les Acadiens du Nouveau-Brunswick et les Québécois

Les Acadiens sont devenus sujets de sa majesté britannique dès 1713 par le traité d'Utrecht, en revanche les Québécois sont restés français 50 ans de plus que leurs cousins acadiens car l'actuel Québec n'est devenu britannique qu'en 1763, à l'issue du traité de Paris : cet élément fondamental, parmi d'autres, explique pourquoi ces deux peuples francophones Acadiens et Québecois ont ainsi développé des identités propres et des cultures différentes.

À l'origine, seuls les actuels Québécois étaient des "Canadiens". En effet, le Canada (c'est-à-dire le Québecactuel) et L'Acadie (le Nouveau-Brunswick actuel ainsi que la Nouvelle-Écosse et l'île du Prince-Édouard) étaient deux colonies distinctes, au sein de la Nouvelle France. C'est pourquoi les Acadiens n'étaient pas à l'origine des "Canadiens". Un glissement sémantique s'est peu à peu opéré avec le terme "canadien" : les anglophones installés dans la province de Québec après la conquête anglaise de 1760 s'appelaient à l'origine "les Anglais" tandis que les francophones restaient "les Canadiens". Peu à peu, les anglophones se désignèrent eux-mêmes par le terme de Canadians pour se distinguer des "Anglais d'Angleterre". Les francophones durent alors se résigner à s'appeler "Canadiens français", car les anglophones s'étaient appropriés le terme. En 1867, le Nouveau-Brunswick et la Nouvelle-Ecosse devinrent membres du Canada, et les habitants devinrent aussi des canadiens, terme réservé jusqu'alors aux seuls habitants du Québec et de l'Ontario (Bas et Haut-Canada). C'est donc seulement à partir de cette date que les Acadiens du Nouveau-Brunswick se sont aussi appelés "Canadiens" ou "Canadiens-français". En revanche, un siècle plus tard, leurs cousins québécois ont cessé de s'appeler "Canadiens-français" pour ne plus se désigner que par le terme de "Québécois", tandis que dans toutes les autres provinces du Canada (y compris les Acadiens du Nouveau-Brunswick) la population se désigne d'abord comme canadienne : ironie de l'histoire quand on sait qu'à l'origine, seuls les Québécois étaient désignés par le terme de "Canadiens".

Les Acadiens ont également développé une identité néo-brunswickoise forte : ils sont bien sûr fiers d'être à la fois acadiens et canadiens, mais ils sont aussi satisfaits de leur appartenance à la province du Nouveau-Brunswick, surtout depuis que leurs droits sont reconnus à part entière et que le bilinguisme est assuré constitutionellement dans cette province où ils sont minoritaires mais nombreux (le tiers de la population). (tout comme le français est assuré dans la constitution québécoise)

Le Nouveau-Brunswick est aujourd'hui le reflet des deux grandes communautés qui le composent, anglophone et francophone, et il est très clairement associé à sa minorité acadienne. Le gouvernement du Nouveau-Brunswick est devenu l'allié et souvent même un des porte-paroles efficace de la communauté acadienne (en plus de leurs propres institutions représentatives).

Publié dans le quotidien

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